23 octobre 2007
Une piste d'atterrissage sur la pointe de l'Ile ?
La mairie souhaite aménager la pointe San Christ, située à l'extrémité ouest de l'Ile. Le projet présenté lors du conseil municipal du 19 octobre ne nous a pas convaincu. Voici le texte de notre intervention :
"Nous n’avons pas d’opposition de principe à la réalisation d’un aménagement de la pointe San Christ. Mais le projet qui nous est présenté ne nous semble pas vraiment convaincant.
D’abord, nous regrettons que les habitants du quartier de l’Ile n’aient pas été réellement consultés sur cette opération. Elle a été évoquée brièvement lors d’un conseil de quartier, il y a plus d’un an, avec promesse que le projet serait présenté ultérieurement de manière détaillée. Or, il n’en a rien été. Quant à l’enquête publique, elle a été extrêmement courte et sa publicité tellement réduite qu’elle est passée totalement inaperçue. Une fois de plus, nous déplorons que la ville n’ait pas la volonté de dialoguer avec les habitants et préfère agir en secret.
Concernant le projet lui-même, il ne nous semble pas à la hauteur de l’ambition affichée dans l’étude d’aménagement. Je cite celle-ci : « La pointe San Christ doit devenir un lieu symbolique de la ville… un élément fort qui signale l’entrée maritime historique de Martigues ».
Même en essayant de faire preuve de beaucoup d’imagination, ce projet apparaît d’une redoutable banalité. Cette interminable langue de béton tirée au cordeau, sans le moindre élément qui vienne en briser la désespérante linéarité et uniformément recouverte d’un simple gazon évoque, au mieux, une piste d’atterrissage. Et cette impression sera sans doute renforcée par le balisage lumineux prévu à son extrémité.
On a du mal à comprendre qu’il ne soit pas possible de réaliser en ce lieu un aménagement un peu plus attrayant. Vous parlez d’un jardin public, mais où est-il ?
Dans ces conditions, nous comprenons les réactions des habitants que nous avons consulté avant ce conseil pour avoir leur avis. Outre leur perplexité devant l’absence d’imagination qui semble avoir prévalu dans cette opération, ils se demandent si sa finalité n’est pas simplement de permettre l’accostage de navires de croisière. Certes, il est mentionné dans l’étude d’aménagement que cet accueil est conditionné à la création d’une passerelle piétonne entre les quartiers de l’Ile et de l’Hôtel de Ville (il s’agit, je suppose, de la fameuse passerelle, arlésienne aux deux sens du terme, évoquée de puis des années et jamais réalisée). Mais, la tentation ne sera-t-elle pas grande, une fois cet aménagement terminé, d’accueillir de tels navires sans que la dite passerelle ne soit réalisée et donc d’encombrer l’Ile avec les bus qui viendront s’y garer pour en décharger les passagers ?
Les habitants de l’Ile vont déjà devoir supporter les nuisances de ce chantier, ils veulent avoir la certitude que cet aménagement ne sera pas source de nuisances ultérieures.
Enfin, on peut se demander si la présence de navires accostés le long de la pointe n’est pas contradictoire avec l’objectif affiché d’en faire « un lieu de promenade au ras de l’eau avec un panorama à 360° ».
Décidément, en refusant de soumettre au débat vos projets vous vous privez des réactions qui vous permettrez de les améliorer et d’en clarifier les buts. Devant les ambiguïtés et la pauvreté de celui–ci, nous voterons contre."
Christian CAROZ
Conseiller municipal de Martigues
St Pierre : Quels logements sociaux ?
Lors du conseil municipal du 19 octobre dernier, nous nous sommes abstenus sur une délibération concernant la vente de deux parcelles de terrain à la Semivim. Il s'agit de construire sur ces terrains une quarantaine de logements sociaux. Nous publions ci-dessous le texte de notre intervention justifiant ce vote.
"Nous nous abstiendrons sur cette délibération pour les raisons suivantes :
- Comme vous, nous sommes partisans de la mixité sociale. Nous refusons une ville divisée en quartiers affectés chacun à une catégorie différente de la population, les plus aisés d’un côté, les moins favorisés de l’autre. Nous partageons donc l’objectif d’imbriquer, de faire se côtoyer, sur un même quartier différentes catégories sociales. À ce titre, nous comprenons donc les motivations qui vous ont poussé à concevoir cette opération.
- Néanmoins, ce dossier pose, en l’état, un certain nombre de questions auxquelles nous n’avons pas de réponses satisfaisantes, d’autant plus qu’aucun document précis ne nous a été communiqué et que le conseil municipal n’aura plus ensuite à se prononcer sur cette opération.
D’abord, St Pierre est un village, il n’est pas en zone urbaine. La mise en œuvre de la mixité sociale ne peut donc s’y réaliser de la même manière. Construire un lotissement de 30 ou 40 maisons au cœur d’une zone très urbanisée doit pouvoir se réaliser harmonieusement. On peut, par contre, s’interroger sur la pertinence de la même opération réalisée sur le côté d’un village à peine plus important que le lotissement projeté lui-même. Ne va-t-on pas, à l’inverse du but recherché, créer deux quartiers de natures très différentes, qui ne communiqueront pas entre eux et vivront chacun de leur côté ? Ne faudrait-il pas plutôt concevoir plusieurs petites opérations, de quelques maisons seulement, mais réparties en divers lieux du village, pour qu’il y ait réellement cohabitation et rencontre entre ces diverses populations ?
Par ailleurs, un village comme St Pierre ne présente pas le même type d’urbanisme que les zones à forte densité de population du reste du Martigues. Il a un cachet et un aspect beaucoup plus rural qui font sa spécificité et son attrait. Il faut préserver cette spécificité et éviter d’en faire une banlieue impersonnelle comme on en voit tant autour de toutes les grandes villes. Toute nouvelle opération réalisée dans ce village doit donc être pensée avec l’objectif de s’intégrer dans cette spécificité. Or la taille du projet actuel ne répond manifestement pas à cet objectif.
Enfin le village de St Pierre présente aussi la particularité de ne disposer d’aucun service sur place : aucun bureau de poste, aucun commerce, aucune activité pour les enfants et les jeunes… Vivre à St Pierre impose donc de pouvoir se déplacer constamment sur Martigues. Si l’objectif est réellement d’offrir une opportunité de logement à des personnes moins favorisées, donc ne disposant pas de deux voitures individuelles, il faut mettre en place un service de transport en commun beaucoup plus développé que les 4 allers-retours quotidiens de l’actuelle ligne numéro 3. Or rien ne permet de penser que la fréquence du service de bus va être augmentée avec la réalisation de cette opération. Dans ces conditions, l’objectif recherché est-il bien de construire des logements sociaux ?
Finalement, ce projet, dont nous voulons bien croire qu’il est parti d’une bonne intention, présente trop d’incohérence, d’imprécisions et de questions sans réponse pour que nous puissions l’approuver en l’état."
Christian CAROZ
Conseiller municipal de Martigues
"Nous nous abstiendrons sur cette délibération pour les raisons suivantes :
- Comme vous, nous sommes partisans de la mixité sociale. Nous refusons une ville divisée en quartiers affectés chacun à une catégorie différente de la population, les plus aisés d’un côté, les moins favorisés de l’autre. Nous partageons donc l’objectif d’imbriquer, de faire se côtoyer, sur un même quartier différentes catégories sociales. À ce titre, nous comprenons donc les motivations qui vous ont poussé à concevoir cette opération.
- Néanmoins, ce dossier pose, en l’état, un certain nombre de questions auxquelles nous n’avons pas de réponses satisfaisantes, d’autant plus qu’aucun document précis ne nous a été communiqué et que le conseil municipal n’aura plus ensuite à se prononcer sur cette opération.
D’abord, St Pierre est un village, il n’est pas en zone urbaine. La mise en œuvre de la mixité sociale ne peut donc s’y réaliser de la même manière. Construire un lotissement de 30 ou 40 maisons au cœur d’une zone très urbanisée doit pouvoir se réaliser harmonieusement. On peut, par contre, s’interroger sur la pertinence de la même opération réalisée sur le côté d’un village à peine plus important que le lotissement projeté lui-même. Ne va-t-on pas, à l’inverse du but recherché, créer deux quartiers de natures très différentes, qui ne communiqueront pas entre eux et vivront chacun de leur côté ? Ne faudrait-il pas plutôt concevoir plusieurs petites opérations, de quelques maisons seulement, mais réparties en divers lieux du village, pour qu’il y ait réellement cohabitation et rencontre entre ces diverses populations ?
Par ailleurs, un village comme St Pierre ne présente pas le même type d’urbanisme que les zones à forte densité de population du reste du Martigues. Il a un cachet et un aspect beaucoup plus rural qui font sa spécificité et son attrait. Il faut préserver cette spécificité et éviter d’en faire une banlieue impersonnelle comme on en voit tant autour de toutes les grandes villes. Toute nouvelle opération réalisée dans ce village doit donc être pensée avec l’objectif de s’intégrer dans cette spécificité. Or la taille du projet actuel ne répond manifestement pas à cet objectif.
Enfin le village de St Pierre présente aussi la particularité de ne disposer d’aucun service sur place : aucun bureau de poste, aucun commerce, aucune activité pour les enfants et les jeunes… Vivre à St Pierre impose donc de pouvoir se déplacer constamment sur Martigues. Si l’objectif est réellement d’offrir une opportunité de logement à des personnes moins favorisées, donc ne disposant pas de deux voitures individuelles, il faut mettre en place un service de transport en commun beaucoup plus développé que les 4 allers-retours quotidiens de l’actuelle ligne numéro 3. Or rien ne permet de penser que la fréquence du service de bus va être augmentée avec la réalisation de cette opération. Dans ces conditions, l’objectif recherché est-il bien de construire des logements sociaux ?
Finalement, ce projet, dont nous voulons bien croire qu’il est parti d’une bonne intention, présente trop d’incohérence, d’imprécisions et de questions sans réponse pour que nous puissions l’approuver en l’état."
Christian CAROZ
Conseiller municipal de Martigues
13 octobre 2007
Municipales 2008 : les médias parlent de nous
Suite à l'annonce de notre candidature pour les municipales de 2008, les médias ont publiés plusieurs articles ou reportages.
Pour les consulter :
- France 3 Méditerranée dans le journal régional du 10 octobre : aller sur le site http://mediterraneefrance3.fr/videojt/ et cliquer sur le 19/20 édition du soir en région Provence-Alpes du 10 octobre. Vous y découvrirez que Christian Caroz est le seul véritable opposant au maire de Martigues et que ce dernier compte placer son successeur sous tutelle lorsqu'il se décidera à lui laisser la place. Edifiant !
- Le Ravi dans son numéro d'octobre publie un article titré "Bienvenue en Lombardie"
- La Marseillaise dans son édition du 25 septembre rend compte de notre conférence de presse du 19.
- La Provence dans son édition du 20 septembre rend également compte de cette même conférence de presse.
Pour les consulter :
- France 3 Méditerranée dans le journal régional du 10 octobre : aller sur le site http://mediterraneefrance3.fr/videojt/ et cliquer sur le 19/20 édition du soir en région Provence-Alpes du 10 octobre. Vous y découvrirez que Christian Caroz est le seul véritable opposant au maire de Martigues et que ce dernier compte placer son successeur sous tutelle lorsqu'il se décidera à lui laisser la place. Edifiant !
- Le Ravi dans son numéro d'octobre publie un article titré "Bienvenue en Lombardie"
- La Marseillaise dans son édition du 25 septembre rend compte de notre conférence de presse du 19.
- La Provence dans son édition du 20 septembre rend également compte de cette même conférence de presse.
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