22 septembre 2007

Municipales 2008 : intervention de Christian CAROZ

Nous publions ci-dessous l'intégralité de l'intervention de Christian CAROZ, tête de liste présenté par la Gauche Citoyenne pour les prochaines municipales, lors de la conférence de presse du 19 septembre. Ci-contre le lien pour lire le compte-rendu publié par la Provence le 20 septembre.


Intervention de Christian CAROZ


Mises au point préalables :

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je tiens à faire deux mises au point préalables, pour que ces questions soient clairement réglées une fois pour toutes et que nous n’ayons plus besoin d’y revenir par la suite.

D’abord, tout ce que je vais dire concerne à la fois la municipalité de Martigues et la CAOEB. En effet, de plus en plus de compétences sont déléguées à l’intercommunalité, mais comme cette dernière procède des conseils municipaux, c’est à l’occasion des élections municipales que les électeurs peuvent donner leur avis sur l’intercommunalité. Nos remarques et nos propositions concerneront donc l’une ou l’autre de ces instances, parfois les deux, mais je ne le préciserai pas à chaque fois. Ce serait fastidieux. De toute façon, ce que nos concitoyens attendent, c’est un projet politique cohérent pour notre ville. Or un tel projet ne peut se concevoir qu’en articulant l’action de la commune et celle de l’intercommunalité.

Deuxième remarque, puisque je parle d’intercommunalité, je tiens à donner clairement notre position sur une question qui agite la vie politique locale, à savoir les prétentions de MPM en direction de la CAOEB et du SAN. Nous sommes, nous aussi, naturellement totalement opposés à tout projet d’intégration au sein de MPM. Une telle intégration priverait les martégaux d’une grande partie de leurs ressources financières et de tout pouvoir de décision sur des pans entiers de la vie de leur commune. C’est donc inacceptable. Mais, il me paraît inutile et dangereux de créer des clivages artificiels sur cette question. Les élus martégaux de tous bords politiques se sont prononcés unanimement en ce sens et notre priorité est de préserver cette unanimité pour gagner ce combat. Restons mobilisés sur cette question, mais n’en faisons pas un thème de clivage entre nous. Nous serions tous perdants à vouloir exploiter de manière politicienne ce sujet durant la campagne municipale. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai tenu à placer cette question en préalable à mon intervention.

J’en viens maintenant à mon intervention.


Intervention :

Depuis 6 ½ ans, Anne-Marie FRUTEAU DE LACLOS et moi-même, défendons en conseil municipal des valeurs de gauche face à une majorité municipale, qui prétend s’y référer, mais semble souvent les avoir oubliées. Ce combat a été difficile, mais nous n’avons jamais cédé un pouce de nos convictions et toujours maintenue intacte notre combativité.

Aujourd’hui nous avons pris la décision, à la demande des adhérents de la Gauche Citoyenne, de présenter à nouveau une liste aux prochaines municipales.

Pourquoi avons-nous pris cette décision ?

Pour deux raisons :
- D’abord, parce que Martigues est confrontée à des enjeux majeurs pour son avenir et que l’équipe sortante n’a manifesté ni la volonté, ni la capacité d’y répondre.
- Ensuite, parce que nous pensons être en situation d’organiser un large rassemblement de la gauche martégale autour d’un projet répondant à ces enjeux, et que rassemblement est susceptible de l’emporter en mars prochain.


Quels sont donc les enjeux majeurs auxquels Martigues doit faire face aujourd’hui ? Ils sont au nombre de deux : l’impact des bouleversements mondiaux sur notre cité et sur ses habitants et la fin annoncée d’une époque de gestion municipale.

1 – Notre cité est confrontée à un monde en mutation de plus en plus rapide. Le baril de pétrole à plus de 80 $ depuis quelques jours et la disparition programmée de la banquise constituent deux exemples d’actualité qui illustrent l’ampleur des bouleversements auxquels notre planète doit faire face. Or ces bouleversements remettent en cause l’usage de la ressource énergétique et touchent donc le cœur même de ce qui a fait notre prospérité, l’industrie pétrolière et pétrochimique. Ce sont les emplois des martégaux et les ressources de la commune qui sont menacés d’ici une ou deux décennies, tout au plus. Ce sont aussi les plus défavorisés qui sont atteints par la hausse des charges de chauffage et tous les martégaux qui subissent les conséquences de la pollution de l’air. Face à un tel défi, serons-nous capables d’imaginer une alternative économique et sociale – ces deux aspects sont étroitement liés - adaptée aux enjeux de notre époque et aurons-nous la volonté d’engager la construction de cette alternative sans attendre ?

2 – Une époque de gestion municipale se termine. Le maire sortant a annoncé son départ à très court terme. Il ne manifeste pas une grande confiance envers le successeur qu’il s’est choisi, puisqu’il n’a pas jugé bon de lui laisser affronter seul les électeurs. Notre cité a donc besoin à présent d’une équipe municipale solide et décidée, capable, tout à la fois, de préserver les acquis sociaux de la gestion passée, mais aussi de rompre avec des méthodes de gouvernance autoritaires et de plus en plus éloignée des problèmes quotidiens des habitants.

Les acquis à préserver, ce sont d’abord les services publics municipaux ou intercommunaux nombreux et performants dont notre cité s’est dotée. Qu’il s’agisse de secteurs souvent privatisés ailleurs, comme l’eau ou les déchets, ou d’outils à vocation sociale, comme la maison de l’emploi, pour ne citer que quelques exemples, tous ces services ou équipements doivent être, non seulement maintenus, mais modernisés et développés.

Un autre acquis à préserver, c’est un personnel municipal et intercommunal compétent et motivé qui constitue une ressource humaine de qualité pour mettre en œuvre les politiques décidées par les élus. Ce personnel, il faut lui assurer des conditions et une ambiance de travail susceptibles de lui permettre de libérer sa parole et par là même ses capacités d’initiative. Ce n’est pas le cas aujourd’hui et les élus de la Gauche Citoyenne ont été à leurs côtés face aux décisions arbitraires du maire.

La défense de ces acquis est essentielle face à une droite qui ne manquerait pas de les remettre en cause.

Mais sur nombre de sujets, notre ville doit rompre avec des pratiques détestables afin de retrouver les valeurs qui fondent la gauche : la démocratie et le respect des autres, la prise de responsabilité des citoyens, le social avant le prestige, la qualité de l’environnement mise au cœur de tous les projets, le refus de toute forme de racisme, la solidarité envers les plus démunis qu’ils soient chez nous ou dans le monde…

Sur ces questions, nos interventions en Conseil Municipal ont toujours dénoncé ces pratiques alors que la majorité sortante et le successeur désigné du maire ne se sont pas montrés à la hauteur de la tâche.

Tout au long des 6 1/2 années qui viennent de s’écouler chacun a pu juger, en effet, du comportement de cette majorité : refus réitéré d’agir en faveur de la création d’emplois alors que le taux de chômage est à Martigues de l’ordre du double du taux national, refus également de préparer notre cité à toute mutation industrielle, silence de tous les élus face aux propos déplacés ou outranciers du maire, rejet unanime des propositions que nous avions faites en faveur du commerce équitable, de la prise en compte des critères environnementaux dans les appels d’offres, de la construction d’écrans anti-bruit, d’un jumelage avec une région d’Asie touchée par le tsunami ou encore du soutien aux enfants menacés d’expulsion…

Qui peut croire qu’après tant d’années passées à cautionner de telles pratiques, une femme ou un homme, puisse se lever au sein de cette majorité pour rompre avec ce passé ? Un courtisan ne devient jamais un roi et un muet du sérail ne devient pas calife !

Face à cette situation, nous nous devions de prendre nos responsabilités. Les combats que nous avons menés, en tant qu’élus municipaux, depuis 2001 nous ont permis de nous affirmer comme alternative de gauche à Martigues et surtout de rencontrer sur le terrain des femmes et des hommes en attente de changement et prêts à travailler avec nous.

Il était donc de notre devoir de proposer aux martégaux un projet répondant à ces enjeux et une méthode pour rassembler le plus largement possible tous les citoyens de notre cité désireux à la fois de préserver nos acquis sociaux et de changer les méthodes de gouvernance de la municipalité.

Le projet, dont nous allons vous présenter les grandes orientations, constitue une première étape de la réflexion que nous voulons engager avec tous les martégaux qui souhaiteront participer à son élaboration. Il repose sur quatre axes majeurs donnant cohérence à nos propositions :

1 – Martigues capitale des énergies du futur et de l’environnement
2 – Martigues, cité de la démocratie citoyenne
3 – Martigues, ville humaine, vivante et solidaire
4 – Martigues, communauté ouverte sur le monde


Ces quatre points sont liés entre eux et constituent les quatre conditions nécessaires à la réussite d’un projet collectif : il s’agit de proposer un grand dessein mobilisateur, d’y impliquer les citoyens, afin de le vivre solidairement au sein de la cité, tout en s’ouvrant au monde extérieur. Cette démarche offre ainsi à tous les citoyens un but commun à atteindre et des valeurs partagées pour avancer ensemble.

D’abord, proposer un grand dessein afin de mobiliser toutes les énergies vers un même but. Nous devons être ambitieux. Martigues et son intercommunalité ont les moyens de viser haut, même s’il ne s’agit pas de faire seul, mais de se placer en leader sur un domaine où nous avons capacité à regrouper des compétences et entraîner des partenaires.
Nous aurions pu être une cité phare du pétrole au siècle dernier. Nous nous sommes contentés de vivre tranquillement de la rente pétrolière sans chercher à valoriser cette situation. « Pour vivre heureux, vivons cachés », dit le dicton ! Et on pourrait ajouter, « vivons isolés et repliés sur nous-mêmes ». Ce fut manifestement la politique de la majorité sortante. Et nous en avons largement payé le prix. Si notre ville s’était donnée une notoriété internationale autour de son activité pétrolière, elle n’aurait sans doute pas vu lui échapper la sous-préfecture et serait mieux à même maintenant de conserver ses services publics et de lutter contre les prétentions marseillaises.
Aujourd’hui nous n’avons plus le choix. Pour attirer des activités nouvelles, il nous faut devenir un pôle reconnu internationalement. Porto Alegre, au Brésil, est devenu la capitale mondiale de la démocratie participative par sa capacité d’initiative et d’innovation. Pourquoi ne mettrions-nous pas à profit nos atouts dans le domaine énergétique pour devenir un Porto Alegre des énergies du futur et de la qualité environnementale ?

Ensuite, pour mettre en œuvre ce grand dessein, il faut y impliquer tous les citoyens. Aujourd’hui, une municipalité n’a qu’un pouvoir d’action limité si elle ne s’appuie pas sur les initiatives de la société civile. De plus, traiter l’habitant en citoyen, c’est l’inciter à s’engager lui-même dans la vie de la cité, à y prendre des responsabilités, à chercher des réponses collectives aux problèmes et à raisonner en termes de solidarité. Ce n’est donc pas une mode, mais une nécessité pour recréer des valeurs humaines et du lien social au sein d’une société de plus en plus individualiste et égoïste. Cette implication des citoyens dans la vie municipale a un nom, « la démocratie participative », et elle suppose à la fois une volonté des élus et des moyens donnés à la population pour pouvoir l’exercer.

Ce grand dessein et cette implication citoyenne, ils doivent d’abord permettre de vivre mieux ensemble à Martigues. Vivre mieux parce que nous voulons que la priorité municipale redevienne la satisfaction des besoins concrets des habitants, la revitalisation des quartiers et la qualité de vie de chacun… et ceci, avant les réalisations de prestige. Vivre mieux aussi parce que la solidarité mobilisera les énergies de tous – services municipaux, habitants, associations – dans l’accompagnement des jeunes et des personnes âgées, ainsi que de ceux qui connaissent des situations de très grande précarité.

Enfin, il n’est pas de communauté heureuse au milieu d’un océan de misère. L’égoïsme et l’individualisme ne conduisent qu’à une société d’affrontement et de violence. Le repli sur soi génère l’enfermement identitaire et l’intolérance. Pour retrouver les valeurs de partage et de solidarité qui mobilisent le meilleur de chaque femme et de chaque homme, il faut nous ouvrir sur le monde et à la différence. Cette ouverture passe d’abord par une coopération beaucoup plus active avec les intercommunalités voisines de l’ouest du département, notamment en matière de sport, de culture ou de traitement des déchets. Mais au-delà, elle concerne tout ce qui vise à promouvoir les dialogues interculturels et les solidarités internationales chez nous et par l’organisation de jumelages ou de parrainages et en soutenant les initiatives des citoyens et des associations de notre commune qui agissent sur ces questions.


Ces grandes orientations nous pensons qu’elles répondent aux besoins de Martigues et aux attentes de ses habitants. Nous souhaitons donc qu’elles soient discutées et portées par un très large rassemblement de la gauche martégale, ainsi que par tous les citoyens de notre cité qui s’y retrouvent et veulent, sans implication partisane affirmée, contribuer à l’avenir de notre cité.

En effet, nous savons que très nombreux sont les militants et citoyens de gauche à Martigues qui veulent préserver les acquis sociaux de la mairie, mais désirent aussi en changer des pratiques devenues détestables.

Nous nous adressons donc à tous sans exclusive.

Nous savons qu’il est des communistes sincères que désespèrent les dérives actuelles de leur équipe municipale. Notre démarche n’a jamais été anticommuniste et ils ont toute leur place à nos côtés, même si nous comprenons combien il leur est difficile de franchir ce pas. Nous resterons toujours disponibles pour les écouter et les accueillir.

Nous savons également que nombreux sont les socialistes qui désirent s’inscrire dans une perspective d’alternance à gauche. Certains d’entre eux nous ont fait part de leur souhait de nous retrouver sur une liste commune. Nous avons partagé un même combat lors de la présidentielle, le moment nous semble donc venu d’en faire de même pour les municipales.

Enfin, je voudrais m’adresser à tous ces militants de gauche qui ne sont pas représentés au conseil municipal, mais agissent au quotidien sur notre ville. Certains se réclament de l’écologie, de l’antilibéralisme ou du régionalisme, d’autres sont avant tout des femmes et des hommes de terrain, présents sur tous les fronts : l’antiracisme, la solidarité avec les plus démunis, la défense des droits humains, le refus de l’incinération, la réhabilitation de l’étang de Berre… Ils se sont souvent heurtés à une majorité municipale peu ouverte et parfois même hostile à leurs combats. Nous avons toujours soutenu leur action. Ils sont nos partenaires naturels pour contribuer à l’élaboration de ce projet municipal et participer à une liste qui donnera une dimension nouvelle à leur action.

Tous ensemble, communistes sincères, socialistes, écologistes, antilibéraux, régionalistes et militants de terrain, nous pouvons constituer la grande alternative de gauche dont Martigues a besoin.

Mais je ne voudrais pas terminer cette présentation sans m’adresser aussi à tous ces citoyens martégaux qui n’inscrivent pas leur réflexion dans un cadre politique, mais souhaitent néanmoins agir pour notre cité et ses habitants.

Que des hommes et des femmes se réunissent, sans a priori politique, afin de faire des propositions pour renouveler l’action municipale doit être jugé positivement. Il serait contradictoire de défendre la démocratie participative et de refuser d’écouter des citoyens qui souhaitent agir pour le bien commun.

Dès lors que ces groupes de citoyens n’ont qu’un objectif, celui de se mettre au service de leur ville, et non d’assouvir une ambition personnelle ou de constituer un groupe de pression socioprofessionnel, nous devons accepter de les rencontrer et d’examiner leurs propositions.

De la compatibilité entre ces propositions et notre projet, ainsi que des motivations et des compétences dont ces groupes de citoyens seront porteurs, dépendra ensuite la possibilité d’associer ces groupes de citoyens à notre liste.

Ainsi en manifestant une volonté de rassembler très largement la gauche martégale et en refusant tout sectarisme à l’égard de quiconque veut se joindre à ce combat pour notre cité et ses habitants, nous pensons être en capacité de proposer aux électeurs l’équipe qui, dès le printemps, prochain conduira leur cité vers un avenir qui fera de Martigues une ville solidaire, prospère et exemplaire.

Municipales 2008 : une ambition pour Martigues

Lors de la conférence de presse du 19 septembre, nous avons proposé nos grandes orientations pour les municipales 2008. Nous publions ci-dessous ce texte afin d'en débattre avec tous les martégaux et de l'enrichir par leurs propositions.


Martigues ouvre la voie de l’avenir
Économie et environnement, emploi, démocratie, solidarité.

Le XXème siècle a été celui du pétrole et Martigues lui doit sa prospérité. Cette époque s’achève et le siècle qui commence sera fondé sur une autre relation de l’humanité à l’énergie. Martigues est-elle condamné à décliner au rythme de l’épuisement des ressources pétrolières ou peut-elle tirer profit de cette situation pour engager une dynamique nouvelle et devenir un modèle du futur ?
Tel est l’enjeu majeur des prochaines élections municipales.
Pour notre part, nous croyons que Martigues peut, non seulement éviter le déclin, mais devenir une ville-phare pour l’avenir. Une ville exemplaire en matière de développement économique fondé sur l’écologie, d’emploi, de démocratie locale et de solidarités. C’est une question de volonté. Tel est le sens du projet que nous proposons.

Martigues d’un siècle à l’autre

Martigues est entrée parmi les premières dans l’ère de l’explosion industrielle de l’après-guerre. Elle est ainsi passée directement de la douce quiétude d’un village de pêcheurs à l’effervescence de la grande industrie pétrolière triomphante de l’époque des trente glorieuses. Elle a dû s’habituer à côtoyer risques majeurs et pollution industrielle, mais elle a su tirer profit de ce bouleversement en accueillant des dizaines de milliers de nouveaux habitants et en utilisant la manne financière induite pour se doter de services et d’équipements qu’aucune autre ville de taille comparable ne doit posséder.
Au plan national, cette époque fastueuse a aussi été celle d’un « Etat Providence » qui pouvait satisfaire la croissance continue des besoins générés par une « société de consommation » sans limites. On rêvait d’une société d’abondance et les pratiques bureaucratiques du PC de l’époque, alors au zénith de son parcours, conduisaient ses militants à croire possible de faire le bonheur des gens à leur place.
L’action de la municipalité de Martigues s’est inscrite parfaitement dans ce cadre : elle a multiplié les réalisations visant à répondre aux besoins supposés des habitants – d’autant plus facilement que la ville en avait les moyens – mais en décidant seule et en ne tolérant aucune initiative non contrôlée par la mairie.

Aujourd’hui, cette époque s’achève et seuls ceux qui ne regardent plus que le passé ne s’en aperçoivent pas.

Deux éléments majeurs marquent, en effet, le siècle qui commence :
- Nous vivons les dernières décennies de l’épopée pétrolière. Les gisements s’épuisent et l’envolée durable des cours va bouleverser l’usage de l’énergie. Une énergie par ailleurs confrontée au problème du changement climatique, aujourd’hui reconnu par tous comme un enjeu fondamental de survie pour l’espèce humaine. La réduction des émissions de gaz à effet de serre devient un élément central des politiques publiques visant à mobiliser citoyens, entreprises et collectivités locales. C’est tout notre mode de vie et nos habitudes de consommation qui vont devoir être remis en cause.
- La mondialisation transforme totalement les rapports sociaux. La planète est devenu notre horizon quotidien. À l’heure de la communication immédiate et permanente, les inégalités entre pays et continents ne sont plus supportables. La concurrence sauvage exacerbe les tensions et déséquilibre le tissu économique de la plupart des pays, riches ou pauvres. Au sein de nos sociétés, la précarité et le chômage se conjuguent avec la montée de l’individualisme et la perte des repères. Nationalisme, replis identitaires et loi de la jungle nous préparent un avenir de violence et de conflits. L’émergence de nouvelles activités économiques basées sur le développement durable, le brassage des populations et des cultures, la création de nouveaux liens sociaux constituent pourtant la seule alternative à la confrontation violente. Seule une nouvelle gouvernance – une méthode participative pour décider collectivement de l’organisation de notre vie sociale – basée sur la solidarité peut ainsi permettre de dépasser les affrontements, développer le sens des responsabilités et redonner goût à la vie en société.

Ces questions fondamentales, tous les pouvoirs politiques, qu’ils soient nationaux ou locaux, y sont confrontés. Mais ils revêtent une importance encore plus cruciale pour Martigues. D’abord, parce que la pétrole a fait la richesse de notre cité et qu’il fera sa perte, si la municipalité n’est pas capable de se préparer très vite à l’après-pétrole. Ensuite, parce que la persistance de pratiques municipales autoritaires ne permet pas de s’attaquer aux nouvelles difficultés de notre société et ne prépare pas la société civile martégale à se prendre en main.

Aujourd’hui, la majorité municipale pratique la politique de l’autruche. Elle se contente de profiter de la manne pétrolière encore existante sans se poser de questions sur l’avenir. Quant à s’ouvrir à la démocratie participative, ce n’est manifestement pas dans sa culture.

Pourtant, Martigues dispose d’atouts qui pourraient lui permettre de rebondir. Encore faut-il en prendre la mesure, savoir faire les bons choix et avoir la volonté d’agir. Il nous reste une décennie, deux tout au plus, pour prendre le tournant du XXIème siècle. Il faut donc nous y mettre tout de suite.

Les atouts de Martigues pour préparer l’avenir

Notre cité dispose de trois atouts pour prendre un nouvel essor :
- Ses ressources financières : la décroissance de l’activité pétrolière devrait être progressive et, sauf accident de parcours imprévu mais toujours à redouter - par exemple la fermeture inopinée d’une raffinerie – elle dispose encore pour un certain nombre d’années d’une Taxe Professionnelle conséquente.
- Son positionnement au cœur des enjeux du XXIème siècle : la problématique de l’énergie et des matières premières va dominer le siècle qui commence. Or, les grands industriels implantés sur notre commune, ainsi que leurs sous-traitants, appartiennent à ce secteur d’activité et vont devoir se préparer à cette évolution. Notre région comporte, par ailleurs, un tissu d’entreprises, de laboratoires et de centres techniques travaillant sur ce même domaine et regroupés au sein d’un pôle de compétitivité dont notre territoire fait partie.
- Une société civile dynamique : à Martigues même, malgré la pesanteur de l’appareil municipal, un réseau actif d’associations indépendantes agit sur tous les terrains (citoyenneté, social, culturel, sportif…). Au-delà de la commune, de très nombreux acteurs sont mobilisés sur les questions de l’environnement et de l’énergie.

À condition d’adopter une politique volontariste en matière de développement économique et de renoncer à des réalisations de prestige pour consacrer le maximum de moyens à la préparation de l’avenir, Martigues est donc en capacité de mobiliser ces atouts pour créer des activités et des emplois, inaugurer un nouveau mode de vie et devenir une ville exemplaire dont le monde s’inspirera.

Nous proposons quatre axes majeurs pour structurer cette ambition.

Axe 1 :
Pour créer les emplois de demain et améliorer nos conditions de vie.

Martigues, capitale des énergies du futur
et de l’environnement


La municipalité n’a jamais eu une politique de développement économique active. Elle s’est contentée de répondre à la demande des entreprises par une offre de terrains et de locaux. L’essentiel de notre tissu économique repose donc sur les activités de services et de sous-traitance aux grandes entreprises déjà implantées sur notre territoire.

Pour attirer des activités nouvelles, nous devons prendre l’initiative de valoriser les compétences locales, développer les relations d’affaires entre entreprises, organiser des projets concertés entre PME-PMI, communiquer auprès des milieux économiques et scientifiques et associer tous les acteurs du monde de l’entreprise – décideurs économiques et organisations syndicales – au sein d’un Conseil Economique et Social Intercommunal. La mise en place d’un partenariat organisé entre tous ces acteurs et la municipalité est indispensable pour mener une action commune efficace et cohérente.
Le Service Développement Economique de l’intercommunalité, qui devra enfin être doté de moyens humains à la hauteur d’un bassin d’emplois de notre importance, travaillera en étroite collaboration avec ce Conseil Economique et Social Intercommunal afin de définir une véritable politique d’accueil d’entreprises et d’incitation à la création d’activités nouvelles avec une attention particulière à l’emploi des jeunes et des femmes.

Mais pour donner une visibilité, une dynamique et une direction à ce dispositif, il faut le fédérer autour d’un grand projet d’envergure internationale. Celui-ci doit prendre appui sur les activités industrielles existantes mais se tourner résolument vers l’avenir de ces activités.

Martigues a vécu de l’énergie issue du pétrole et des matières plastiques produites par la pétrochimie. Elle doit prendre le tournant des matériaux et des énergies de l’avenir et en devenir l’un des principaux centres scientifiques mondiaux. Les énergies renouvelables, les nouveaux matériaux, les procédés énergétiquement performants, les logiciels de modélisation et de pilotage des procédés, la construction à Haute Qualité Environnementale, les modes de transports alternatifs… sont autant de domaines nouveaux porteurs d’avenir sur lesquels nous pouvons nous positionner.

Comment ? En fédérant autour de notre cité toutes les activités et les compétences locales et régionales sur ces domaines, en favorisant des synergies entre elles, en créant des structures d’accueil pour leur permettre de s’installer à Martigues et d’y travailler efficacement, en leur ouvrant le marché des réalisations municipales (voir ci-dessous) et en organisant des manifestations scientifiques de portée internationale.

L’outil privilégié de cette politique sera la création d’un Centre des Energies et des Matériaux du Futur. Ce Centre combinera des fonctions de centre de ressources, d’incubateur et de pépinière d’entreprises. Il disposera de locaux permettant d’accueillir chercheurs, architectes, consultants et industriels. Il mettra à leur disposition une base de données mondiale sur l’énergie et les matériaux. Une équipe permanente de scientifiques en assurera l’animation.
Ce dispositif positionnera Martigues comme une référence en matière d’énergies et de matériaux du futur. Il permettra de valoriser et de développer les compétences et les marchés des entreprises déjà implantées sur notre commune et y attirera de nouvelles entreprises industrielles et de services.

Cette démarche ne concernera pas que l’activité économique de la commune. D’abord parce que Martigues, pour prétendre occuper cette place, doit devenir elle-même exemplaire dans la mise en œuvre de ces technologies du futur et de l’environnement dans ses propres réalisations et dans celles de ses résidents. Mais, ensuite et surtout, parce que l’énergie et l’environnement sont au coeur de la vie sociale. Ce sont les plus démunis qui sont les plus touchés par la hausse des charges de chauffage. Ce sont tous les habitants qui sont confrontés aux problèmes de transports, à l’envahissement des centres villes par la circulation automobile, à la transformation des rivages en parkings et qui sont atteints par la pollution de l’air.

Ainsi notre démarche sera exemplaire, parce qu’elle associera projet économique et projet de société.

Cinq axes majeurs seront donc développés :
- Pour les marchés et les réalisations municipales : intégration systématique de clauses environnementales et sociales dans les appels d’offres, construction de bâtiments respectant le label Haute Qualité Environnementale, utilisation d’énergies renouvelables…
- En direction des habitants et des PME : incitation à la mise en œuvre de solutions énergétiquement performantes, promotion de la Haute Qualité Environnementale et des énergies renouvelables, mise en place d’un Espace Info Energie…
- Dans le domaine des transports : développer notre dispositif de transports collectifs, en améliorer la souplesse et le diversifier afin qu’il parvienne à se substituer efficacement à la voiture individuelle, mise à disposition d’un parc de vélos et extension des pistes cyclables, mise en œuvre d’une urbanisation autour de pôles de vie limitant les besoins en déplacements, mobilisation en faveur de l’amélioration et de la qualité des transports collectifs interurbains ainsi que du développement du transport des marchandises par voie ferrée ou fluviale…
- Dans le domaine des déchets : développement des collectes sélectives, participation à la création d’une installation de pré-traitement biologique des déchets organiques avant mise en décharge, refus de l’incinération…
- En matière de qualité environnementale : préservation de nos rivages et réhabilitation de l’étang de Berre, surveillance accrue de la qualité de l’air.

L’ensemble de ces mesures s’inscrira dans un Agenda 21 élaboré avec toute la population afin d’entraîner l’adhésion et la motivation des habitants et donner cohérence au projet.

Ainsi, c’est un autre mode de vie, plus économe et plus propre, mais plus convivial et tout aussi agréable à vivre, qui sera conçu et mis en œuvre sur notre commune.


Axe 2 :
Pour mieux vivre ensemble et maîtriser collectivement notre avenir.

Martigues, cité de la démocratie citoyenne

La démocratie participative, outil privilégié de la démocratie citoyenne, n’est pas une mode, mais une impérative nécessité dans une société adulte où chacun est apte à comprendre et à donner un avis pertinent. Elle est aussi le seul moyen de combattre l’individualisme, le repli identitaire, l’incivisme et la petite délinquance. Enfin, au moment où notre cité va devoir prendre un tournant majeur pour son avenir, elle est la condition de l’implication active de la population dans cette démarche.
En effet, traiter l’habitant en citoyen, c’est l’inciter à s’engager lui-même dans la vie quotidienne de la cité et dans la résolution des problèmes qui s’y posent. C’est le pousser à prendre des responsabilités, avec d’autres, au sein d’une communauté. C’est l’amener à chercher des réponses collectives aux problèmes. C’est le faire raisonner en terme de solidarité.

Dans cette perspective, la prise en main de façon équitable par les femmes et les hommes des affaires publiques est une nécessité. Mais trop peu de femmes y sont prêtes. Dans ce contexte, la municipalité doit jouer le rôle essentiel de « pépinière de femmes politiques » en permettant à celles qui le souhaitent d’acquérir et d’exercer les compétences liées à la gestion municipale, que cela soit au sein de l’équipe municipale à des postes de responsabilité ou en les encourageant à occuper des postes clefs des dispositifs de démocratie participative mis en œuvre. De telles pratiques enrichiront non seulement la vie de la cité, mais celle de la nation en augmentant le nombre de femmes aptes à assumer des charges politiques au plus haut niveau.

Enfin, cette démocratie participative concerne non seulement le citoyen à titre individuel, mais aussi les structures associatives. Elle signifie prise de parole, mais aussi écoute de la parole des autres et apprentissage de la décision et de l’action collectives. Elle doit donc être organisée au travers de structures diversifiées selon la nature, le domaine et la localisation des questions à traiter.

Nous proposons trois types de structures adaptées à trois catégories de problématiques à traiter :
- Des conseils de quartiers élus par les habitants, présidés par l’un d’entre eux et disposant d’un budget propre, géreront les questions spécifiques à leur zone géographique (circulation, signalisation, éclairage, fleurissement et espaces verts, propreté, débroussaillage, problèmes de voisinage, équipements de proximité, animation du quartier…). Ils se réuniront régulièrement tout au long de l’année et rendront compte en assemblée générale de quartier au moins une fois par an.
- Un conseil communal de concertation organisé en commissions thématiques (culture, sport, action sociale, économie et emploi, environnement, aménagement et logement, santé…) assurera la représentation de tous les acteurs de la vie locale. Il permettra d’émettre des avis sur les projets municipaux, de participer à l’élaboration des politiques municipales sectorielles et de mettre en cohérence les projets des différents acteurs.
- Un conseil municipal des jeunes permettra à ces derniers de faire l’apprentissage de la démocratie citoyenne et assurera leur expression sur la vie de la cité, les projets municipaux et leurs besoins spécifiques.
- Des ateliers citoyens permettront à tous les habitants et à leurs associations de venir débattre avec la municipalité sur les politiques et les projets de la ville. La concertation démarrera en amont de ces projets et se poursuivra aux différentes étapes de leur avancée. Des groupes de travail associant élus, techniciens de la ville et habitants pourront se mettre en place pour assurer une concertation dans la durée sur certains projets.

Ce dispositif sera complété par la création d’une Maison de la Citoyenneté et des Associations. Cette maison pourra accueillir toutes les associations ne disposant pas de leurs propres locaux. Elles y trouveront salles de réunion et services communs (informatique, reprographie, téléphone…). Cette unicité de lieu favorisera leur travail en commun pour élaborer des projets collectifs. Cette Maison sera également le siège du Conseil Communal de Concertation.

Pour définir le cadre à l’intérieur duquel se pratiquera la démocratie participative une « Charte de la Citoyenneté » sera élaborée. Elle régira le fonctionnement de la vie municipale et déterminera les droits et les devoirs de chacun – élus, habitants, associations, acteurs économiques et sociaux… - dans l’organisation de la concertation et de la prise de décision.
Cette charte garantira, notamment, la liberté d’expression de chacun – habitant, association, personnel municipal… - tout particulièrement dans les médias municipaux, ainsi que la non-intervention de la municipalité dans le fonctionnement des associations et l’absence de toute tentative de pressions – de quelque nature qu’elles soient - sur les personnes et les structures suite aux positions qu’elles auraient pu prendre.
Le respect réciproque des élus envers les citoyens et des citoyens envers les élus sera la contrepartie de cette liberté d’expression.
Cette charte précisera également les critères d’attribution de subventions, de locaux ou de salles de réunions aux associations de manière à assurer l’équité et la transparence des décisions municipales. Il en sera de même pour les décisions concernant les particuliers, notamment les attributions de logements.

Enfin, il ne saurait y avoir de démocratie participative des citoyens à la gestion municipale si la municipalité n’est pas elle-même exemplaire dans son propre fonctionnement démocratique interne. Le maire sera l’animateur d’une équipe d’élus et non un potentat au pouvoir absolu comme la loi le lui permet. Chaque élu de la majorité disposera d’un secteur de responsabilité et le maire ne prendra aucune décision en direct avec les cadres municipaux sans la participation de l’élu concerné. Les décisions importantes seront prises collectivement après débat en bureau municipal. Le conseil municipal retrouvera un fonctionnement démocratique. La liberté d’expression des élus y sera restaurée et les questions orales pourront donner lieu à débat. L’opposition sera représentée au sein des SEM et de la CAOEB, à condition toutefois que cette représentation ne remette pas en cause la majorité au sein de cette dernière assemblée.

Axe 3 :
Pour combattre les inégalités et améliorer la qualité de vie de tous…

Martigues, ville humaine, vivante et solidaire

L’actuelle majorité municipale prétend mener une politique sociale au service des habitants. La réalité est-elle aussi simple ?

Certes, l’existence de services publics municipaux est un acquis important qu’il nous faut défendre et même étendre à de nouveaux domaines, la création d’une maison de retraite municipale par exemple.

On peut, par contre, s’interroger sur la multiplication d’opérations de prestige, comme les nouveaux bâtiments du rond-point de l’Hôtel de ville, ou sur le dépérissement programmé du centre ville, sans parler des écrans anti-bruit le long des axes routiers sans cesse renvoyés aux calendes grecques.

Martigues doit sortir de ces pratiques, s’attaquer résolument aux problèmes rencontrés par ses habitants et développer un véritable esprit de solidarité en son sein.

Cette solidarité doit s’exprimer dans de nombreuses directions :
- Dans les quartiers, en revitalisant le centre ville par la mise en place d’un pôle spécifique d’animation dans chacun d’eux, en créant des centres de vie dans les quartiers nouveaux, en soutenant les initiatives d’animation prises par les habitants…
- En combattant les nuisances sonores par l’installation d’écrans anti-bruit
- Dans le domaine culturel, en favorisant l’accès de tous aux spectacles et aux pratiques culturelles, en incitant les associations à monter des projets communs…
- En direction des jeunes, en mettant à leur disposition des lieux pour se retrouver, en leur donnant des responsabilités dans l’animation de la cité, en aidant les étudiants notamment en matière de logement à Aix et à Marseille…
- En direction des personnes âgées, en construisant une maison de retraite municipale, en favorisant leur participation à une vie collective intergénérationnelle, en leur confiant un rôle de transmission de la mémoire…
- En direction des personnes en situation de précarité, en soutenant les initiatives prises à leur attention, en contribuant à la création de lieux d’accueil et d’hébergement…

Axe 4 :
Pour promouvoir le dialogue interculturel et la solidarité des peuples…

Martigues, communauté ouverte sur le monde

Pour retrouver les valeurs de partage et de solidarité qui mobilisent le meilleur de chacun et permettent de dépasser les réflexes d’égoïsme et d’individualisme qui détruisent notre vie collective, il faut nous ouvrir sur le monde et nous enrichir de nos différences.

Dans cette perspective, comment accepter la tendance au repli de notre ville et de la CAOEB sur elle-même ? Sa difficulté à coopérer avec ses voisins et ses réticences à tisser des liens durables avec d’autres populations et d’autres pays ? Ce manque d’ouverture au monde extérieur est heureusement compensé par des initiatives associatives, mais cette attitude nuit à l’affirmation de notre cité comme capitale de l’Ouest de l’Etang de Berre et a pour conséquence le départ de services publics vers d’autres villes.

Au plan local, nous devons développer les coopérations avec les intercommunalités voisines et, au plan international, multiplier les opportunités d’échanges, de dialogues et de co-développement avec les autres peuples.
- Coopérer avec le SAN Ouest Provence dans les domaines culturels et sportifs afin de développer et de diversifier les activités offertes à nos populations, sans alourdir les charges financières pour la commune.
- Participer au projet commun d’installation de traitement des déchets prévus par le plan départemental.
- Nouer des relations suivies avec des pays étrangers, en organisant des jumelages, des parrainages et des échanges. Soutenir et promouvoir les initiatives déjà prises par des associations. Participer à des opérations décentralisées de co-développement.
- S’appuyer sur l’engouement suscité par le Festival de Martigues, Danses, musiques et voix du monde, pour promouvoir les échanges culturels. L’affirmation de la tradition provençale et de sa langue doit être un atout et une richesse pour instaurer tout au long de l’année des rencontres entre les différentes cultures présentes sur notre cité.